Alors que nous entamons la deuxième moitié de l’année 2025, une question revient dans bien des foyers québécois: est-ce que le coût de la vie va enfin se stabiliser? Après des années d’inflation élevée et de taux d’intérêt contraignants, les plus récentes données de Statistique Canada semblent indiquer un certain apaisement. Mais derrière les chiffres globaux se cachent encore des réalités bien concrètes, notamment en ce qui concerne l’épicerie, les loyers et la capacité d’épargne des ménages.
Une inflation sous contrôle… en surface
L’indice des prix à la consommation (IPC) a augmenté de 1,7 % en mai 2025 comparativement à l’année précédente. Il s’agit du troisième mois consécutif sous la barre des 2 %, ce qui respecte la cible de la Banque du Canada, établie entre 1 % et 3 %. Ce ralentissement s’explique en partie par la baisse des prix de l’essence, notamment grâce à la suppression récente de la taxe carbone fédérale.
Cependant, ce taux global masque une disparité importante entre les catégories de dépenses.
Manger coûte toujours plus cher
L’inflation alimentaire reste un enjeu majeur. En mai, les prix des aliments achetés en magasin ont grimpé de 3,3 % par rapport à l’année précédente. Même si cette croissance est en légère baisse par rapport aux mois précédents, elle reste presque deux fois plus élevée que l’inflation globale. L’université Dalhousie estime que le coût annuel de l’alimentation pour une famille de quatre personnes s’élèvera à environ 16 800 $ en 2025, soit plus de 800 $ de plus qu’en 2024.
Ce sont les fruits, les produits laitiers et les viandes qui subissent les hausses les plus marquées. Résultat: même si l’inflation ralentit, le sentiment populaire demeure que « tout coûte plus cher qu’avant ».
Le logement: toujours une pression
Le secteur du logement continue aussi d’exercer une pression sur les budgets. Les loyers ont augmenté de 4,5 % en mai, après une hausse de 5,2 % en avril. Cette modération est attribuable à un ralentissement démographique dans certaines provinces et à un léger redressement du parc locatif. Néanmoins, dans les grands centres comme Montréal, la demande reste forte et les hausses de loyers se poursuivent.
Les coûts liés à l’hypothèque, bien qu’en baisse, demeurent élevés en raison des taux d’intérêt encore contraignants. Le taux directeur de la Banque du Canada est maintenu à 2,75 % en date de juillet.
Et les épargnes dans tout ça?
Malgré le ralentissement de l’inflation globale, les ménages ressentent toujours une pression financière. Le coût des besoins essentiels – nourriture, logement, transport – demeure élevé, ce qui laisse peu de marge pour l’épargne. Les plus récentes données de Statistique Canada indiquent que le taux d’épargne des ménages est en déclin, particulièrement chez les familles avec enfants.
Mais connaissez-vous vraiment les impacts de cette baisse d’épargne sur votre avenir financier?
Il ne suffit pas de constater que vous épargnez moins: il faut en mesurer les conséquences concrètes. Une diminution de vos cotisations annuelles, même temporaire, peut avoir un effet significatif sur la valeur de votre portefeuille à la retraite.
Mettre à jour votre plan financier devient donc essentiel. Calculer dès maintenant les répercussions possibles sur votre retraite – en tenant compte de l’inflation réelle, des rendements, et de votre horizon de vie – peut vous aider à ajuster le tir à temps.
Conclusion
Si l’inflation semble enfin maîtrisée sur papier, la réalité financière des ménages reste fragile. Les dépenses alimentaires et de logement pèsent lourd dans les budgets, et l’épargne s’en trouve affectée. Pour éviter que ce ralentissement de l’épargne n’ait un effet domino sur votre avenir, il est temps de revoir votre plan financier.
Un conseiller en services financiers peut vous aider à simuler différents scénarios, ajuster vos stratégies d’épargne et préparer votre retraite malgré un contexte économique incertain.